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Avoir 29 ans à New-York

Attention, billet à haute teneur en niaiserie. Allergiques s’abstenir.

Je n’ai jamais été très portée sur les anniversaires, mais il se trouve que cette année, le mien est tombé pendant notre séjour à New-York. La deuxième semaine pour être précise.

Étant en voyage, je n’attendais rien de particulier. Peut être un bon restau, mais pas de cadeau. Il faut se les trimballer dans le sac à dos après !

Mais c’était mal connaître Mich qui avait préparé une journée toute particulière. Une journée qui comportait tout ce que j’aime et même plus car il y avait aussi un bonus prévu pour le lendemain et même un cadeau, un vrai que j’avais le choix d’accepter ou pas (parce que c’est du lourd).

En nous réveillant ce matin-là, il me tend une carte postale qui comprend les grandes lignes du programme de la journée, mais sans détail. La seule indication que j’ai eue avant de quitter l’appartement le matin ça a été : « Tu t’habilles comme tu veux ».

Merci, ça n’aide pas.

Dans le doute, j’avais mis une robe.

ON NE SAIT JAMAIS !

Ma bizarrerie fait mon charme : passion bocaux au muséum d’histoire naturelle de New-York

Pour la première partie de la journée – et comme il me connait bien – il avait décidé que nous irions visiter le muséum d’histoire naturelle. Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que je suis une passionnée.

J’ai fait mes études au MNHN de Paris (une de mes grandes fiertés à ce jour), je visite systématiquement ceux des villes que je traverse et j’ai une fascination à la limite du normal pour les choses en bocaux de formol (c’est parce que je suis bizarre qu’on m’aime OK !). Alors vous imaginez, une journée ENTIÈRE dans l’un des PLUS GRANDS muséums du monde ?! J’en rêvais depuis des années.

Mais j’en attendais peut-être trop ?

J’ai été déçue. Oh, pas beaucoup, mais je n’ai ressenti aucune émotion particulière, pas d’excitation comme habituellement dans ce genre d’endroits.

Par contre, la station de métro est super cool. Il y a des animaux en mosaïque partout. C’est très joli.

Je l’ai trouvé vieillot et poussiéreux, pas du tout à la hauteur de sa réputation.

Et la scénographie…Pff pff pff… Rien d’exceptionnel, vraiment.

Je n’ai vraiment apprécié que deux choses :

  • Les célèbres dioramas qui présentent les animaux naturalisés dans leur milieu naturel reconstitué.

 

Diorama de lions. Regardez-moi cette merveille <3

Le diorama des tigres. De toute beauté aussi. Ce sont mes deux préférés.

  • L’espace consacré aux autres cultures. Mais malheureusement, alors qu’on arrivait aux têtes réduites (une autre de mes passions coupables) et que je m’apprêtais à commencer un cours magistral à destination de Mich sur leur processus de fabrication, la section a fermé pour le tournage d’un documentaire. J’étais verte.

Enfin, cerise sur le gâteau de cailloux, la boutique était nulle. Elle tenait plus de Disneyland que d’une véritable institution scientifique et je ne me suis acheté aucun souvenir. Je n’ai même eu aucune envie alors qu’habituellement, les boutiques de musée me font palpiter et que je dois me restreindre pour être raisonnable.

Il ne faut pas confondre truffés de bourre ou bourrés de truffe

En sortant et après une courte balade dans Central Park OÙ NOUS AVONS VU DES RATONS LAVEURS (anniversaire grandiose), Mich m’a emmené…

Boire un verre sur un rooftop (en bon français : un toit-terrasse) avec vue sur l’Empire State Building ! J’avais effectivement bien fait de mettre une robe, l’endroit étant assez chic.

C’était magique. On dominait la ville d’au moins 20 étages et – point bonus pour la voyeuse en moi –  on pouvait même espionner les gens dans les immeubles en face du notre tout en gardant l’Empire State dans notre champ de vision.

On est pas bien là ?

J’ai pris un cocktail appelé « Pink Rhubarb » (il était rose et contenait… DE LA RHUBARBE, bravo pour ceux qui suivent dans le fond) et Mich un « Borracho Amigo », ce qui signifie un « ami bourré » en espagnol. Tout un programme, que nous avons respecté scrupuleusement.

Le bar proposait aussi des petites choses à grignoter et du vin alors on s’est fait plaisir.

Après quelques amuse-gueules sympa et raffinés, mais TROP PETITS, j’ai demandé (et obtenu, c’était mon anniversaire après tout) … des frites (on ne se refait pas). Mais attention, pas n’importe lesquelles ! Elles étaient servies avec DE LA MAYONNAISE A LA TRUFFE !

Comment ça « c’est gras » ? Je vous rappelle que le gras c’est la vie et qu’heureusement que ce genre de plat existe, parce qu’en l’occurrence, une journée à crapahuter avec dans le ventre un sandwich – fut-ce-t-il le meilleur du monde – + un cocktail + du vin = Michel et Marie en train de rigoler bêtement. Bref, nous avons épongé.

Oui, avec des frites-mayo-truffe.

L’étape d’après, on pète dans des draps de soie.

Parce que oui, le vin et l’altitude aidant (comment ça à 200m du sol on ne parle pas d’altitude ?!), on commençait à être un peu saouls (ah bon ?).

Et c’est possible, je dis bien C’EST POSSIBLE que nous ayons filmé une vidéo à destination de la famille pour nous insurger des habitudes alimentaires des américains.

Et c’est possible, je dis bien C’EST POSSIBLE qu’après l’évocation de la gaufre-banane-bacon-sirop d’érable (appelé baconana par les génies du marketing l’ayant inventée), je me sois mise à beugler « sans déconana » outrée. Et qu’après, foudroyée par la puissance de ma propre blague, j’ai ri pendant plus de 10 minutes, attrapant au passage le hoquet (j’ai malheureusement perdu cette vidéo…) (#oups).

Décidant que c’était le signal du départ, nous nous sommes extraits des canapés bas avec toute la grâce et la dignité dont nous étions capables à ce moment-là (sérieusement, il tape fort le vin californien), conscients de représenter notre pays à l’étranger. Toujours en ricanant, nous sommes redescendus sur le plancher des vaches pour une destination mystère.

Il s’est avéré qu’elle était à environ 15 blocs de distance, ce qui m’a permis de reprendre mes esprits un tantinet, dégrisée par la fraicheur de la nuit. Alors que je commençais à dire « c’est encore loin grand schtroumpf ? » parce que j’avais méchamment envie de faire pipi (le rire, le vin, les frites vous vous souvenez ?), Mich s’est arrêté devant une façade éteinte.

Un coffee-shop tout ce qu’il y a de plus banal, fermé à cette heure tardive.

Johnny English, c’est moi

« C’est fermé » que je lui dis avec toute ma perspicacité californienne dans les veines.

Mais lui ne m’écoute pas : il regarde un très grand et très gros monsieur noir coiffé d’un béret et il lui parle.

A cette heure tardive et à ce degré d’alcool, mon anglais n’est pas fringant mais je suis formelle : le monsieur nous parle d’une baignoire de gin.

Et Florent acquiesce.

Je me dis qu’il est temps de lui rappeler que depuis une malencontreuse soirée à Paris il y a quelques années où ma coloc avait été obligée de me ramener en taxi jusque dans notre appart de banlieue et où il est possible, je dis bien IL EST POSSIBLE que j’ai vomi par la fenêtre dudit taxi (j’ai toujours été malade en voiture vous savez…), le gin, ça n’est pas trop mon truc.

Néanmoins, le très grand et très gros monsieur nous ouvre la porte du café fermé et nous dit un truc du style « derrière le menu ».

C’est alors là que je comprends avec excitation (mais néanmoins lenteur) qu’on entre dans un « speakeasy », l’un de ces bars clandestins qui recréent l’ambiance de la Prohibition et dans lesquels il faut un mot de passe pour rentrer (d’où la fameuse « baignoire de gin »)!

Bon, de nos jours il s’agit surtout d’un concept à la mode qui fleurit dans les capitales du monde entier et ils ne sont plus si clandestins car il suffit de faire une recherche Google pour les trouver.

MAIS C’EST SI ROMANTIQUE.

Nous traversons le café plongé dans le noir et poussons l’ardoise du menu accrochée au mur sur laquelle les prix des boissons chaudes sont indiqués.

Et là, LE MUR PIVOTE et on entre, par une porte dérobée, dans un bar bondé, musique à fond. Trop cool.

On se faufile au comptoir et malgré l’affluence, on arrive à se faire servir et même à choper une table vide !

Bon, vu notre état (ET LE PRIX DES CONSOS AUSSI), on n’a bu qu’une bière avant de partir et de rentrer à l’appart, un peu saouls sous les étoiles (qu’on ne voyait pas à cause de la pollution lumineuse), clôturant ainsi un merveilleux anniversaire.

Je vous embrasse et n’oubliez pas de vous enivrez. D’alcool un peu, de rire et d’amour, beaucoup.

Sans déconana.

Signé : Marie B.

PS : et le bonus vous demandez-vous ? Une entrée aux plus anciens bains russes et turcs de New-York.

Nous y avons passé des heures. La meilleure façon de se remettre d’une gueule de bois. C’est un lieu incroyable, complètement hors du temps et ouvert depuis 1892 ! Par contre, attendez vous à voir un paquet de gens tout nus et soyez ouverts à la possibilité de vous faire fouetter avec un balai de rameaux de chêne par des masseurs déterminés.

Marie et Michel en train de décuver.

PPS : le « vrai » cadeau (même si toute la journée a été un merveilleux cadeau), c’était de me faire percer le nez, comme j’en ai envie depuis des années. Ce n’est pas encore fait (parce que je suis une flipette) mais peut-être un jour.

Allez, bisous pour de vrai cette fois-ci.

Toujours Marie B.

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2 Comments
  • Val Lao sur la Colline
    février 6, 2019

    Je suis hilare !! Quelle journée !
    Je me rappelle ne pas avoir eu envie de visiter le Musée d’Histoire Naturelle (notamment parce que ce type de musées, contrairement à toi, ne m’attire pas particulièrement), aussi parce que j’en avais une idée d’un lieu assez poussiéreux, je suis contente de lire que je ne suis pas passée à côté du truc absolu à faire à NYC 😉

    • mademoisellebambelle
      février 6, 2019

      Ca c’est sur, ce n’est pas incontournable ! Ce qui m’a vraiment surprise, c’est qu’il a une super réputation dans mon milieu pro, c’est une SUPER référence ! Alors je suis sûre que pour les chercheurs, les collections sont généiales, mais il serait temps de rénover les expos…

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