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New York : VIGILANCE CONSTANTE !

Ou : Comment je n’ai PAS rencontré l’une de mes idoles au METropolitan Museum of Art

Comme vous pouvez le constater, je m’entraine depuis quelques semaines à dessiner sur Photoshop. Merci d’avance de votre indulgence pour les dessins qui vont émailler les prochains articles. Je ne suis pas encore très douée, mais je progresse et j’expérimente. Le blog me fourni un prétexte parfait pour essayer et m’exercer sur des sujets différents. Comme ce Maugrey Fol-Oeil par exemple (même si en bonne fan, ça a surtout été un bonheur de le dessiner lui <3).

Lecteurs, lectrices d’Harry Potter, ce billet reprend dans son titre une phrase de Maugrey Fol-Œil que vous connaissez bien : « VIGILANCE CONSTANTE ! ». Dans son cas, ça veut dire « Méfiez-vous des mages noirs », mais cette maxime est applicable dans beaucoup d’aspects de notre vie quotidienne de moldus (et BIM, je viens d’ajouter le mot « moldu » au dictionnaire du correcteur orthographique de Word. Sans déconner, ça devrait être de BASE, on est en 2019 là !).

Une troisième visite au MET

J’en ai eu l’exemple type à New-York, lorsque nous sommes allés au MET pour la troisième fois. A dire vrai, nous y allions surtout par acquis de conscience, pour terminer de voir les sections où nous n’avions pas eu le temps d’aller lors de nos deux premières visites.

Et puis bon, on ne va pas se mentir, moi j’y allait aussi pour rendre visite à Vincent bien sûr.

Les gardiens ne sont pas très coulants au MET… Oui, ce dessin est là pour l’unique raison que j’avais très envie de me dessiner en mode groupie en train de jeter ma culotte à Vincent van Gogh.

Nous arrivons plus tard que d’habitude car la veille, nous avons pris l’apéro avec nos colocs et j’ai une vague gueule de bois.

Je commence BIEN SÛR par passer embrasser mon amoureux mort depuis 129 ans. Maintenant que je connais le chemin, ça va plus vite, et je monte les escaliers très poudlariens en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch (allez hop ! je continue l’éducation de Word et je viens d’ajouter Quidditch au dictionnaire !).

Je traverse rapidement les salles attenantes.

Degas, ça va 5 minutes.

Son art ne m’a jamais plus émue que ça et je trouve sa passion pour les petites filles en tutu plus que louche.

J’arrive enfin, et bien sûr il est là. Mon tableau préféré. Les turquoises et les roses sont aussi beaux que dans mon souvenir et en plus, il n’y a quasi personne dans la salle cette fois-ci.

Le pied.

De toute façon, il pourrait y avoir foule, je m’en cogne : je ne les regarde même pas.

Et c’est bien là le nœud du problème, nous le verrons plus bas.

Mes devoirs accomplis, nous repartons explorer les arts des autres continents.

Est-ce par ce que c’est notre 3e visite en un mois ?

Est-ce la bière de la veille qui engourdit nos sens ?

Toujours est-il que nous profitons moins de cette visite que des deux premières, même si je me régale devant les arts africains et océaniens. Du coup, on sort plus tôt que l’heure de fermeture et on décide d’aller dessiner au chaud avec un chocolat dans notre QG du mois : le café de la librairie Barnes and Noble.

Le drame se noue, le suspens aussi

Arrivés là-bas, nous commandons un Pumpkin Spice Latte (boisson découverte à New-York, apparemment hautement symbolique de l’automne outre-Atlantique et pour laquelle Mich a développé une passion) et on s’assoit à une table libre. On sort nos cahiers et nos crayons. Moi, je connecte mon portable au wifi et je lance Instagram.

Juste comme ça…

Mais avant de vous raconter la suite, il y a une chose dont je dois vous parler si je veux que vous compreniez cette histoire.

A New York vivent deux illustratrices dont j’admire immensément le travail

Chacune a son style, chacune a sa « patte », mais comme on dit en anglais, je « look up » vers leurs carrières. Ce sont des modèles.

La première, c’est Pénélope Bagieu

Autrice de bande-dessinée et dessinatrice que vous connaissez tous sans doute pour son blog Ma vie est tout à fait fascinante (qu’elle n’alimente plus depuis 2014 mais qui est toujours dispo en ligne, magie d’Internet) et surtout pour ses Culottées (dont je vous ai déjà parlé dans cet article sur Le Tour du Monde en 72 jours, justement écrit par Nellie Bly. Si vous ne l’avez pas lu, foncez, je vous attends pour continuer mon histoire).

Pour vous donner un avant goût

C’est bon ?

On continue.

La seconde, c’est Fran Meneses (alias Frannerd)

C’est elle là. Source

Illustratrice chilienne, son nom ne vous sera sans doute pas familier si vous ne faites pas partie de la communauté des dessinateur-rice-s et des illustrateur-rice-s. Car elle est célèbre – outre sa carrière d’autrice de BD et sa boutique Etsy – pour sa chaine Youtube « Frannerd » qui compte plus de 210 000 abonnés. Elle y parle de sa vie de freelance, de techniques de dessin, de marqueurs, de peintures, de crayons de couleurs… Bref, d’Art et d’illustration.

La couverture de sa dernière BD (que j’ai bien entendu achetée quand elle l’a sortie)

Fran, elle a une place toute particulière dans mon cœur, juste à côte de Vincent et Freddie (que voulez-vous, il y a de la place pour tout le monde, j’ai le cœur extensible), par ce que c’est la toute première youtubeuse que j’ai suivie. C’est aussi la première qui m’a montré que je n’avais pas besoin de sous-titres pour comprendre une vidéo en anglais. Vous n’imaginez pas la confiance en moi que ça m’a donné !

C’est aussi grâce à elle que j’ai, dans le désordre, commencé à dessiner quotidiennement, amélioré ma pratique, découvert d’autres « illustubeurs » (contraction des mots « illustration » et « youtubeur ») et participé à des challenges dessinés contre moi-même.

C’est aussi grâce à elle que je porte un regard critique sur mon travail et que je cherche sans cesse ce que je ne sais pas dessiner pour pouvoir apprendre.

En un mot comme en cent (même si je viens effectivement d’en écrire plus de 100 à son sujet) : Fran Meneses m’inspire énormément. Je ne rate aucune de ses vidéos et je suis abonnée à son compte Instagram.

L’une de ses publications de 2018

Or, au milieu de l’année dernière, vers le mois de mai je pense, elle a annoncé qu’elle déménageait à New York. Dans ma tête, ça a fait TILT : on allait se trouver dans la même ville au même moment !

Pour vous resituer le contexte, à ce moment-là, j’avais l’impression que notre voyage n’arriverait jamais. Alors cette nouvelle, elle m’a un peu remonté le moral et, j’avoue, j’ai un peu fantasmé de la rencontrer. Oh, bien sûr, par hasard. Au coin d’une rue, dans un café, à la bibliothèque ou au musée… Bien sûr, je n’avais aucune idée de ce que j’aurais fait dans ce cas, mais juste la possibilité me mettait dans un état proche de l’Ohio.

Alors dès qu’on a eu posé le pied à New York, j’avoue avoir fait une légère fixette. Je ne sais pas, savoir qu’on était dans la même ville m’a électrisée et j’ai littéralement SAOULÉ Mich avec sa vie, qu’elle partage de temps en temps en story sur Instagram.

« Oh, regarde, elle est à telle pâtisserie ! »

« OH ! Elle est à Central Park, pile là où on était y’a trois jours ! »

« Han regaaaarde, elle a posté un nouveau dessin ! »

Je ne connaissais pas ce côté « fan girl » de moi et j’avoue que je n’en suis pas très contente.

Tout ça pour vous dire que je l’ai un peu stalké sur les réseaux sociaux dans l’espoir de la rencontrer « par hasard ». Pendant deux semaines, trois semaines, j’ai été sur le qui-vive. Et puis j’ai relâché mon attention.

Le drame

Mais revenons à ce moment fatidique où, un PSL (Pumpkin Spice Latte pour les intimes) en main, bien au chaud dans une librairie, j’allumais Instagram 5 minutes, pour voir ce qui s’était passé dans la journée et trouver un peu d’inspiration pour ma session de dessin à venir.

« Oh cool » je me dis, « Fran a posté une story. »

Je lance la story et là, j’ai failli en avaler ma cuillère.

« NOM DE DIEU »

Mich lève la tête, inquiet : « Quoi ? »

Sur la story, je vois les marches du perron du MET.

Je vois une danseuse de Degas.

Je vois les Monet qui tiennent compagnie à Vincent.

Et surtout, je vois l’heure où ça a été posté : il y a 4h.

Je commence à hyper ventiler et je suis au bord des larmes.

« ON ÉTAIT AU MÊME ENDROIT AU MÊME MOMENT ET JE L’AI RATÉE »

Je m’effondre sur ma chaise, la tête en arrière. Je respire par le ventre. Je suis désespérée.

J’étais littéralement dans la MÊME pièce, au MÊME MOMENT que l’une des artistes que j’admire LE PLUS, dans le musée que je PRÉFÈRE AU MONDE, en face de mon tableau PRÉFÉRÉ de mon peintre PRÉFÉRÉ.

Et. Je. Ne. L’ai. Pas. VUE !

Je pense que les seules personnes qui pourrons comprendre mon état de frustration à ce moment-là, ce sont ceux qui ont vu un jour au loto sortir les numéros qu’ils jouent toujours alors qu’ils n’avaient pour une fois pas acheté de ticket.

Rien que de vous l’écrire, 4 mois plus tard, je ne me sens pas bien.

Alors oui, je sais, vous vous dites que c’est-pas grand-chose, que personne n’est mort, et c’est vrai. J’ai bien conscience qu’il y a pire sur terre. Mais à ce moment-là, et toujours aujourd’hui, j’ai eu l’impression d’avoir croisé Beyoncé dans la rue et de ne pas l’avoir reconnue.

Une histoire qui finit bien : à quelque chose malheur est bon

J’ai décidé d’utiliser ma frustration de manière productive alors je l’ai transformée en BD que j’ai publiée sur mon compte Instagram @mademoiselle_bambelle. C’était ma première BD, en cases et tout. Je l’ai dessinée en moins de 24h. Elle fait deux pages, elle raconte cette mésaventure et j’en suis très fière, même s’il y a bien sûr des choses à améliorer.

Les premières cases pour vous mettre en appétit

« Alors voila », comme dirait Baptiste Beaulieu.

C’était l’histoire du jour où je n’ai pas rencontré mon idole au MET.

Je vous embrasse, et n’oubliez pas : « VIGILANCE CONSTANTE ! »

Marie B.

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